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FUMAY VILLE D'HISTOIRE

 LA PLACE ARISTIDE BRIAND

Avec l’extension urbaine au 19e siècle, l’ancienne entrée de la ville est devenue un carrefour central appelé « La Place d’Armes ». C’est après la proposition des frères HELIN, marbriers fumaciens ; d’ériger le monument aux morts, dont ils avaient en charge la réalisation sur ce site, que le Conseil Municipal en vota la réfection complète. Les plans seront réalisés par l’agent voyer cantonal, M. MUNIER. Inaugurée comme le monument le 30 juillet 1922, la place sera rebaptisée « Place Aristide Briand » par décision du Conseil Municipal votée le 31 mai 1932.  L’aménagement d’origine a connu diverses adaptations. C’est une place de forme trapézoïdale dont la base se situe à hauteur de la route nationale (orientation NNE – 550), au sommet tourné vers le centre ancien. Divers massifs engazonnés délimitent une allée centrale menant au monument aux morts ainsi qu’une esplanade. Le périmètre, quant à lui, est bordé de platanes.     Au regard de la topographie, le site de la place Briand se présente comme une plate forme assez grossière située à proximité de terrains escarpés que sont la partie nord de la place (section bordant le parc du château), le Terne de la Haye, le faubourg du Pied-Selle (rue des Déportés). Philippe Le Bon exploita cette particularité au milieu du 15ème siècle pour construire des fortifications. La place ne connaît aucune fonction particulière et servait au dépôt des déchets produits par les ardoisières voisines.  Vers 1738, un moine du couvent des Jéronimites planta dans la partie occidentale du site une allée de tilleuls, laquelle menait jusqu’au couvent situé à proximité de la Chapelle de Notre-Dame de Diversmonts. A la révolution, un habitant écrit : « l’entrée de Fumay se trouve offusquée par des vidanges et coupures d’ardoises d’anciennes fosses ». Les premiers retraits de déchets furent réalisés durant l’occupation de la ville par l’armée Russe, de 1815 à 1818. Ils furent retirés dans leur totalité en 1848 par les ouvriers de l’ardoisière Saint-Gilbert alors au chômage et employés par la ville suite à la fermeture, temporaire, de l’exploitation. C’est également entre ces deux points de repères chronologiques que fut construite la majeure partie des maisons qui bordent la partie occidentale de la place. 15 ans plus tard, avec la construction de la gare ferroviaire, le tracé de l’actuelle rue Jean-Baptiste Clément fut revu dans son ensemble avec, notamment, son ouverture sur la place. Le seul accès existant depuis les bords de Meuse était celui de l’actuelle rue des Déportés. En 1900, le site, ??? de communication entre les différents quartiers, accueille fêtes et marchés. Au lendemain de la première guerre mondiale, c’est sur ce site que les élus décidèrent d’ériger le Monument aux morts dédié aux enfants de Fumay et votèrent l’aménagement du site, confié à M. MUNIER, agent voyer cantonal. Place et monument furent inaugurés le 30 juillet 1922. Elle prit le nom de place Aristide Briand en 1932. Michel

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PLACE ARISTIDE BRIAND

 L'EGLISE SAINT GEORGES DE FUMAY

Devant la croissance régulière de la population, le conseil de fabrique demanda , dans un courrier adressé au préfet fin 1861, " d'établir un rapport et un programme pour parer à l'insuffisance de l'église". Ce dernier nomma l'architecte M. Rimbeau ( arrêté du 20 janvier 1862 ) pour la mise à l'étude du projet; le conseil municipal nomma un adjoint, M. Marchal, pour l'accompagner dans ses démarches.             Le rapport de l'architecte, présenté au conseil municipal le 15 novembre 1862, évaluait les travaux en deux tranches comprenant l'agrandissement de l'église, avec une fourchette fixée entre 45 et 50 000 francs, et la réédification du portail, estimée entre 25 et 30 000 francs. Les élus, reconnaissant l'exiguïté de l'édifice demandèrent la rédaction de plans et devis.             Un premier devis, présenté en août 1863, portait la superficie de l'église de 465 à 875 m² pour un coût de 115 000 francs. Plusieurs conseillers, estimant ces travaux insuffisants, argumentèrent pour le doublement de la somme en vue de rconstruire une église " qui puisse servir à la génération future ". Le conseil adopta cette nouvelle orientation et vota la mise à l'étude d'un terrain susceptible d'accueillir le nouvel édifice.             Face à l'insuffisance de ressources disponibles, en raison de l'importance des travaux de voirie en cours et la construction d'une salle d'asile, le conseil municipal revint sur cette décision, privilégiant l'agrandissement avant de revoter une reconstruction totale dont le coût, selon certains membres, ne pourrait être supérieur à des travaux d'agrandissement, en raison des remaniements nécessaires. Le choix d'un emplacement pour cet édifice, la place d'Armes ( actuelle place Aristide Briand ), fut votée au cours de cette même séance. En février 1865, M. Davreux ( 1798-1870 ), propriétaire d'ardoisières proposa un don de 20 000 francs pour le projet de construction à condition de voir le nouvel édifice " construit sur l'emplacement de l'église actuelle ".             En juin 1867, Jean-Baptiste Couty, qui succéda à Rimbeau, décédé en septembre 1866, soumit un projet estimé à 126 500 francs. Le conseil général des bâtiments estima " qu'il serait impossible avec 130 000 francs de l'exécuter sans s'exposer à des surprises qui pourraient entraîner la ville dans une dépense beaucoup plus considérable ". Ses membres proposèrent la réalisation d'un projet de reconstruction complète dont les parties pourraient n'être mises en exécution que successivement et selon les besoins. La reconstruction totale de l'édifice est alors estimée entre 300 000 et 330 000 francs.             En avril 1868, la commission d'architecture invita Couty à porter plusieurs modifications au projet ainsi que des sondages su sous-sol environnant en raison des ardoisières avoisinantes. Ces éléments furent acceptés par le conseil le 7 novembre 1868, lequel demanda la révision des plans et devis. En mais 1869, la ville demanda une subvention au ministère de l'intérieur, acheta des terrains aux propriétaires voisins. Au cours du conseil municipal du 26 octobre de la même année, les conseillers, après lecture du rapport satisfaisant des ingénieurs des mines ( Colle et Nivoit ) concernant la stabilité du sous-sol environnant, votèrent le nouveau projet de construction, divisé en quatre tranches pour un budget de 360 000 francs, dont 26 572,77 francs pour imprévus. Toutefois, la commission d'architecture conseilla le déplacement de l'église sur la rue, ou la réduction de ses dimensions ( conseil du 28 novembre ). Le conseil vota le déplacement , pour " la sécurité de l'édifice ".             En décembre 1869, le sous-préfet demanda ç la ville d'engager sa responsabilité morale envers les habitants pour "couvrir sa responsabilité et lui permettre de s'écarter de l'avis de messieurs les ingénieurs ", engagement boté, avec les nouvelles modifications apportées au plan, le 21 avril 1870.             La guerre suspendit la réalisation du projet. La première tranche de travaux, initialement prévue pour le second semestre 1870, fut mise en adjudication en novembre 1871. Les travaux débutèrent en juillet 1872 et, le 1er septembre 1872, face au manque de moellon de quartzite de bonne qualité pour la réalisation du parement, Couty conseilla l'emploi de calcaire de Dom. Un emprunt supplémentaire de 170 000 francs fut voté en décembre 1872 pour la poursuite des travaux. Un déficit de 56 000 francs au 1er juillet 1873 obligea la ville à ajourner l'exécution dans la 4ème section des travaux de la flèche. La seconde tranche de travaux débuta dans le second semestre de 1873. En décembre 1874, les travaux effectués ( jusqu'au niveau du beffroi ) s'élevaient à 376 835,38 francs. En 1875, le conseil vota un emprunt de 18 000 francs pour la construction de la flèche.             Les travaux furent réceptionnés le 12 novembre 1876, la construction estimée à 407 275,91 francs.             Le crédit sera définitivement payé en 1910, ce qui permet à la ville de Fumay de lancer la construction d'une école maternelle dans le quartier du charnois, dossier bloqué depuis le début du siècle.

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EGLISE SAINT GEORGES

 LA DEMEURE DES COMTES DE BRYAS

Devenue seigneur avoué des terres de REVIN en 1689, la famille De Bryas fait construire ce château, au milieu d'un ancien parc, entre la fin du 17ème siècle et le premier quart du 18ème siècle sur les ruines d'un château détruit en 1633, appelé « la grosse tour ». En 1827, le site devient la propriété de Charles et Louis Borgnet qui fondent une fabrique de céruse et de chicorée. Ayant fait faillite suite à un incendie, le château devient en 1837 la propriété de la société ardoisière du Moulin Sainte-Anne qui y installe ses bureaux jusqu'en 1846, date de la liquidation des biens de la société. Le propriétaire Grouard de Tocqueville, le cède à la ville de Fumay en 1951. Le château qui abrite de multiples services administratifs est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1972;

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LA DEMEURE DES COMTES DE BRYAS

LE COUVENT DES CARMÉLITES

Le couvent des Carmélites fut fondé en juillet 1630 par Magdeleine d’Egmont, princesse de Chimay, Dame du lieu. La communauté se composait de 12 à 16 sœurs, selon les chiffres extrêmes apportés par la bibliographie. Dissoute à la Révolution française, les différents bâtiments composant le couvent furent vendus le 21 floréal de l’an II à Louis Joseph Maquenne pour la somme de 32000 livres, avant que les différentes parcelles formant le couvent ne soient dispersées entre plusieurs propriétaires. Lors de cette vente, la propriété était constituée : d’une église jouxtant la rue Martin-Coupaye, de trois maisons accolées à l’église, d’un bâtiment intermédiaire faisant la jonction entre les maisons précitées et un bâtiment conventuel (bâtisse actuelle), et enfin, accolé au bâtiment intermédiaire et au bâtiment neuf, un ancien réfectoire et cuisine. L’église fut détruite entre ce rachat et le début du 19e siècle. Deux des trois maisons et bâtiments intermédiaires furent abattues en 1972  En 1824, la ville travaillant à l’ouverture de deux établissements scolaires, racheta le bâtiment actuel et les terrains environnants pour y établir l’école des filles, ensemble qu’elle acquît le 31 août 1825 pour la somme de 4900 francs. Le bâtiment comportait alors quatre places au rez-de-chaussée, deux étages, un grenier sur toute la longueur dudit bâtiment et une cave dessous, plus une cour sur le côté et un jardin de la contenance de 50 verges environ (mesure de l’époque), représentant onze ares cinquante centiares, en avant dudit bâtiment vers le midi, et ayant une entrée sur la rue de Prousse (actuelle rue des fusillés). Divers travaux furent entrepris par la suite afin d’y aménager des logements et des salles de classes. Les cours furent assurés par les sœurs de l’institution de Sainte Marie jusqu’en 1896 date à laquelle la ville vota la laïcisation de l’établissement (délibération du 4 août 1896), décision qui fut, par ailleurs, à l’origine de la construction d’une école privée aux abords de la place du Baty en 1897 (école de l’enfant Jésus puis école Notre Dame) aujourd’hui fermée. En 1899, l’école communale des filles fusionna avec la salle d’asile située rue des fusillés L’établissement ferma ses portes dans le courant des années 1950, après la construction de bâtiments  plus appropriés. L’ancien couvent servit de logement, puis de foyer des jeunes à la fin des années 60 avant d’accueillir le musée de l’ardoise puis l’office du tourisme en 1996.

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LE COUVENT DES CARMÉLITES
PASSÉ HISTORIQUE ET POLITIQUE


FUMAY, UNE VILLE AU PASSÉ HISTORIQUE ET POLITIQUE

FUMAY, UNE VILLE AU PASSÉ HISTORIQUE ET POLITIQUE ​ On raconte que saint Materne, un moine évangélisateur établit au vie siècle, à l'emplacement d'un site romain situé à proximité de l'Alyse, une chapelle qu'il dédia à la Vierge, appelée localement sous le vocable de Notre-Dame de Divers-Monts. On raconte aussi qu'il l'aurait érigé après avoir tué, dit-on, « le fameux serpent qui terrorisait les bois de Fumay ». Les premiers habitants se seraient ensuite installés autour de cet édifice, desservi par les moines de la collégiale de Molhain. En 762 Pépin le Bref cède les terres qui correspondent aujourd’hui aux communes de Revin, Fumay et Fépin à l’abbaye de Prüm (ville de l’actuel land allemand de la Rhénanie-Palatinat), lesquelles acquièrent alors le statut particulier de terre franche. Le seigneur abbé, pour le représenter sur ses terres, mais aussi pour les protéger, désigne un avoué dont le rôle gagne en importance au détriment de l'abbaye. En 1222, la signature d'un texte, dit « charte de Fumay », précise les droits et obligations de chaque partie. Mais, en 1288, l'abbaye perd toute prérogative sur la désignation de son avoué, quand celui-ci vend sa charge d'avouerie à Jean II d'Avesnes, prince du Hainaut. En 1433 Jacqueline de Bavière, dernière héritière directe de Jean II d'Avesnes se voit dans l'obligation de céder ses terres, dont la charge d'avouerie de Revin, Fumay et Fépin à son cousin germain, Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Il revendra cette dernière en 1453 à Antoine de Croÿ, comte de Porcien et seigneur de Renty. À sa mort, l'avouerie est transmise à son fils Philippe puis Philippe II, prince de Chimay que Charles Quint élève, pour services rendus, au titre de duc d'Arschott. En 1610, la charge est vendue aux Aremberg, princes de Chimay puis, en 1689, à Jacques Théodore, comte de Bryas, archevêque de Cambrai. Si Fumay est une terre franche, son administration la place dans la zone d'influence des Pays-Bas. Sa situation géographique, aux « Limites » du Royaume de France et sur le cours de la Meuse, fait que le bourg acquiert une importance stratégique, tant sur le plan militaire qu'économique. Aussi, Royaume de France et Pays-Bas s'en disputent la propriété, remettant en cause ce statut accordé par Pépin le Bref, durant près de deux siècles. Cette situation de tension ne prendra fin qu'en 1769 avec la signature du traité des Limites rattachant, notamment, Fumay au Royaume de France.

FUMAY, UN ÉCRIN NATUREL ET ARDOISIER AU COEUR DE LA VALLÉE DE LA MEUSE

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Commune des Ardennes frontalière de la Belgique, Fumay se situe à 30 km au nord de Charleville-Mézières dans la pointe de Givet (que les géographes désignent également sous le terme de « doigt de Givet »). Ville frontalière de la Belgique, le ruisseau de l'Alyse qui se jette dans la Meuse en aval de la commune est un des points de repère qui séparent les deux pays. Le territoire communal, d'une superficie de 3756 hectares, se compose essentiellement d'espaces boisés. Si la forêt domine dans le paysage, c'est principalement une ressource de son sous-sol qui fit la renommée de la ville: le schiste ardoisier. De qualité exceptionnelle, il fut exploité jusqu'au début des années 1970. La partie la plus ancienne de la ville s'est développée dans un méandre de la Meuse extrêmement resserré, dessinant une véritable presqu'île, les quartiers les plus récents se développant sur ses pourtours. Fumay semble chapeautée par son église. On prétend que l'exploitation de l'ardoise a peu à peu fait s'affaisser l'ensemble de la commune, mais que personne n'osa jamais creuser sous l'église, ce qui fait qu'elle domine aujourd'hui. Cet encaissement de la Meuse dans le massif de l'Ardenne renforce l'impression de confinement et d'isolement, caractérisant la valleye. On peut y flâner le long de la Meuse, en partant du port fluvial, en poursuivant par le traditionnel chemin de halage, et en remontant vers la place du Baty où l'on se reposera à l'ombre des tilleuls. Le long de cette promenade on remarquera les immenses buttes de déchets d'ardoises les fouégés que les scailleteux ont laissés là lors de l'exploitation des ardoisières.

UN ÉCRIN NATUREL ET ARDOISIER
CITÉ DE L'ARDOISE

FUMAY, CITÉ DE L'ARDOISE

Les traces écrites les plus anciennes montrant qu'on extrait de l'ardoise à Fumay datent du xiie siècle. Elles émanent de communautés religieuses demandant, à l'abbé de Prüm, l'autorisation d'extraire le schiste ardoisier pour couvrir leurs bâtiments. Tout au long du Moyen Âge, l'essor des communautés religieuses favorise la diffusion du matériau et structure les premiers réseaux économiques qui s'organisent en direction des Pays-Bas. Leur influence diminue au profit des négociants au xve siècle, négociants originaires de villes comme Dinant, Namur, Liège. Cet essor de l'activité et du nombre conduit les ardoisiers fumaciens à fonder, en 1466, une corporation pour défendre leurs droits et, notamment, restreindre l'accès à des ouvriers étrangers. C'est la corporation des Mineurs Escailleurs qu'ils placent sous la protection de Notre-Dame de Divers Monts. L'activité connaît un tassement au milieu du xviiie siècle, lequel s'accompagne de la disparition de plusieurs exploitations, les plus modestes. Trois restent actives: Sainte-Anne, Saint-Joseph, les Trépassés. Les deux dernières ferment vers 1790, Sainte-Anne restant la seule exploitation en activité quasi-régulière jusqu'aux alentours de 1835 où le contexte économique permet l'essor de nouvelles sociétés. Ancienne ardoisière de Saint-Joseph. La fin du xixe siècle est marquée par le ralentissement de la demande sur le marché français, laquelle se traduit par une baisse de la production et la réduction des effectifs. Toute l'activité s'arrête durant la Grande Guerre. Après le conflit, la reconstruction, qui demande bras et matériaux, masque le problème récurrent du tassement de la demande en ardoise, lequel ressurgit dès 1924. L'ouverture d'un marché en direction de l'Angleterre permet l'écoulement d'une partie de la production, mais pas en quantités suffisantes. Aussi, la fermeture de ce marché en septembre 1931 provoque l'arrêt de toute activité dans le bassin ardoisier de Fumay et Haybes. En 1937, 200 personnes, contre 860 dix ans plus tôt, travaillent encore dans les deux seules ardoisières en activité : Saint-Joseph et La Renaissance. Malgré un sursaut après 1945, la production décroit après 1955, malgré un effort de diversification. La Société des ardoisières de Rimogne, dans une volonté de concentration, se porte acquéreur des sites fumaciens en 1965, fusion qui repousse l'inévitable de quelques années : l'extraction cesse en 1971. Citons, pêle-mêle, les ardoisières rencontrées sur le bassin de Fumay : Bacara, Belle Montagne, Bourache Malcotte, Chenay, Curé, Fontaines, Floris, Frechy, Gaye, Grand Tranchy, Gros Chène, Jaffe, Jeannette, Pierre le Maule, Malcontaine, Meuse, Mondé, Moulin Sainte-Anne, Montauban, Monteil, Munoye, Padoue, Petit-Tranchy, Grand Tranchy, Prévôt, Raguet, Renaissance, Rochettes, Thérèse Gillet, Français, Peureux, Trépassés, Ste Désirée, St- Georges, St-Gilbert, St-Jean, St-Joseph, St-Pierre des Lions, St-Roch, Ste-Marie, Ste-Sésirée.

FUMAY, ANCIENNE CITÉ MÉTALLURGIQUE

En 1777, Jacques François Ancienne, maître de forge, se rend acquéreur du domaine du Pied Selle, lequel doit son nom à l'existence d'un gué, et y développe son activité, auquel succède Eugène Mathys en 1815. Celui-ci transforme l'activité économique du site en fondant, en 1826, une fabrique de verre à vitre, opérationnelle en 1831. Son gérant, Louis-Antoine Péchenard, devenu propriétaire en 1838, fonde un atelier d'ustensiles de cuisine en fer étamé en 1841 et abandonne la verrerie en 1848. Le site connaît une nouvelle impulsion après 1855 avec la constitution d'une nouvelle société et l'association de nouveaux partenaires, dont Eugène Boucher. L'effectif de la société est multiplié par neuf entre 1848 et 1885, passant de 70 à 650 personnes. En 1893, l'usine devient une société anonyme sous le nom des « Établissements du Pied Selle ». Elle est alors spécialisée dans la fabrication de cuisinières et d'appareils de chauffage. En 1923, la société est rachetée par le groupe Thomson. L'usine de Fumay emploie jusque 1 500 personnes dans les années 1950 où d'importants travaux de modernisation et d'agrandissements sont menés. Toutefois, la crise de l'électroménager dans les années 1960 conduit le conseil d'administration, après une diversification de la production, à décider la reconversion totale du site. En s'appuyant sur certains savoir-faire en émaillerie et fonderie, le transfert d'une unité extérieure, l'usine de Fumay devient, en 1971, une câblerie. Cette transformation s'accompagne de la disparition de 500 emplois. L'usine, qui appartient au groupe Nexans, a son nombre de salariés qui passe à la mi-février 2010, de 257 à 2052. ​ Au Potay, Jacques Lenoir et son épouse Clara Patez fondent, en 1846, un atelier de forge. Celui-ci devient rapidement la fonderie « Lenoir et Patez ». En 1893, Joseph Bidez et Chrétien Haller font l'acquisition de la société. L'entreprise prend le nom d'établissements Bidez Haller & Chatillon avec l'acquisition, en 1937, d'une nouvelle unité à Châtillon sur Seine (Côte d’or). L'usine, au début des années 1980, est frappée de plein fouet par la crise de l'industrie sidérurgique. Début 1983 interviennent les premiers licenciements après un an de chômage partiel. La société ferme définitivement ses portes en 1994 et une grande partie des bâtiments sont détruits. Fumay a compté d'autres établissements métallurgiques comme la Fonderie François, établie sur la route de Rocroi, la fonderie ardennaise, le Tonkin. Dans les années 1960, Victor Godart fonde un atelier de réparation que son fils transforme en atelier de mécanique générale. Celui-ci, après un contrat avec Renault devient un sous-traitant pour l'industrie automobile spécialisé dans la fabrication des composants permettant la circulation des fluides.

CITÉ MÉTALLURGIQUE
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